Cela fait maintenant plus de 10 ans que Sortir du Nucléaire Trégor interpelle régulièrement le Préfet des Côtes-d’Armor pour savoir comment, en cas de catastrophe nucléaire, seront distribuées les 600 000 pastilles d’iode qui sont sous sa responsabilité. Ni les Maires, ni les directeurs d’écoles n’en connaissent le protocole alors même qu’ils seront associés à leur distribution.
En effet, chaque département de France est pourvu d’un stock de pastilles d’iode, car aucun département n’est à l’abri de l’arrivée d’un nuage radioactif. Mais les Préfets ne souhaitent pas en parler car ce serait reconnaître que le nucléaire constitue un risque majeur permanent…
Alors, quelle ne fut la surprise de Sortir du Nucléaire en apprenant tout récemment que, finalement, le Préfet a commencé à communiquer avec les Maires et reconnaît enfin qu’il possède bien un stock de 600 000 pastilles qui devront être distribuées à la population au cas où…
Ce changement d’attitude est-il dû aux différentes interpellations de Sortir du Nucléaire ?… Pas impossible. On peut penser aussi que l’inquiétant contexte de la guerre en Ukraine y serait également pour quelque chose. Et si à Zaporijia, plus grande centrale nucléaire d’Europe, les choses tournaient mal ?… Et si les menaces de Poutine, d’usage de ses bombes atomiques ?…
Quoi qu’il en soit, Sortir du Nucléaire demande maintenant au Préfet d’aller bien plus loin dans sa communication, en informant clairement et directement la population costarmoricaine de la manière dont lui seront fournies les fameuses pastilles. Pastilles qui doivent être prises 2 heures avant l’arrivée d’un nuage radioactif…
Non seulement la population a le droit de savoir, mais elle a besoin de savoir.
La crise du Covid nous a en effet cruellement montré l’importance, en cas de crise majeure, d’une implication des populations le plus tôt possible.
Mais pour Sortir du Nucléaire, le plus incroyable dans cette affaire, réside dans le fait que, bien que consciente de ces risques majeurs, la France demande toujours plus de centrales nucléaires et refuse toujours de soutenir l’ONU dans sa volonté d’interdire les armes nucléaires…
Or, pour Sortir du Nucléaire, en terme de protection des populations, il y a bien mieux que les pastilles d’iode ; il y a la « sortie du nucléaire », tant civil que militaire…
SDN-TREGOR
Sortir du Nucléaire - Trégor 